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Education de groupe

Dernière modification: October 30, 2010

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Qu’est-ce que l’éducation de groupe ?

La tenue d’ateliers réunissant des groupes d’hommes constitue l’un des moyens les plus couramment employés pour induire des changements d’attitudes et de comportements chez les hommes.  Ces ateliers peuvent appliquer des méthodes et des approches très diverses; certains sont limités à une seule session de groupe alors que d’autres sont des stages de 16 semaines.  Ils s’attachent typiquement à créer des espaces dynamiques au sein desquels les hommes et les garçons peuvent soumettre à un examen critique les normes relatives au genre et s’exercer à des comportements égalitaires.  L’éducation de groupe peut être employée seule ou en tant que composante d’une stratégie pouvant inclure des activités de communications, des campagnes dans les médias, des formations et d’autres activités.

Recommandations pour la programmation/Leçons à retenir

Prévoir de multiples sessions d’éducation de groupe séparées par des intervalles.

  • La tenue de multiples sessions semble être, selon les déclarations des participants, la formule la plus efficace pour apporter des changements d’attitudes et de comportements;
  • Des sessions hebdomadaires d’éducation de groupe de 2 heures à 2 heures et demie pendant 10 à 16 semaines semblent être les plus efficaces pour entretenir les changements d’attitude;
  • Il est bon de laisser aux participants un certain temps entre les sessions (de quelques jours à une semaine) pour réfléchir au matériel présenté et pour leur permettre d’appliquer celui-ci dans la vie réelle et de réfléchir aux défis qui peuvent s’ensuivre (OMS, 2007).

Concevoir des discussions de groupe portant explicitement sur la masculinité et les normes relatives au sexe et les examinant d’un œil critique.

  • Inclure une discussion de la façon dont le genre est construit socialement et dont il affecte les relations, le pouvoir et l’inégalité;
  • Relier les débats aux préoccupations des participants dans la vie réelle;
  • Compléter les réflexions par des informations exactes et objectives, en particulier lorsque les participants émettent des opinions reflétant des présupposés et des préjugés sexistes.

Exercice : « Agir comme un homme, agir comme une femme », élaboré par Paul Kivel du Oakland Men’s Project (États-Unis).  La version présentée ici est extraite du manuel Men As Partners: A Programme for Supplementing the Training of Life Skills Educators [Les hommes en tant que partenaires : Programme de complément à la formation des éducateurs de préparation à la vie active], produit par EngenderHealth et la Planned Parenthood Association d’Afrique du Sud.  Disponible en anglais.

Inclure des possibilités d’acquisition d’aptitudes

On promouvra l’acquisition d’aptitudes, en apprenant par exemple aux hommes à exprimer leurs sentiments sans être violents, à négocier des relations sexuelles consensuelles et à moindre risque, à intervenir dans les situations violentes et lors de propos sexistes et contribuant à la violence, et à résoudre les conflits dans le cadre de relations de couples, entre autres.

Exemple : Mentors in Violence Prevention (États-Unis)

Pour visionner un clip vidéo des activités de l’organisation, voir le site web.

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Apprendre aux hommes à intervenir – Appliquer l’approche du spectateur

Le spectateur est, comme le nom l’indique, une personne qui est présente (qui voit et qui entend) dans une situation dans laquelle quelqu’un commet des abus ou fait des remarques sexistes. Lorsque les hommes et les garçons qui sont témoins de telles situations et se taisent, ils disent en fait que les attitudes et les comportements ainsi manifestés sont acceptables.  En revanche, lorsqu’un spectateur intervient ou exprime sa réprobation devant ce qui se passe, cela peut constituer une puissante remise en question des comportements dérogatoires et des actes de violence des hommes à l’égard des femmes (Funk, 2006).

L’approche de la prévention dite du spectateur permet :

  • D’émettre le message que la violence est l’affaire de tout le monde;
  • De conférer aux individus du pouvoir de confronter leurs pairs qui se montrent insultants ou violents;
  • De créer la possibilité pour d’autres hommes d’exprimer leur réprobation (Funk, 2006);
  • D’apprendre aux hommes à intervenir face à une situation violente ou à des comportements ou des remarques sexistes de la part d’autres hommes.

L’un des inconvénients de cette approche est que sont efficacité peut être limitée dans les contextes où la violence à l’égard des femmes est largement acceptée.

Lorsque l’on apprend aux hommes à agir dans les situations où ils sont spectateurs, il est important d’expliquer clairement ce que l’on entend par spectateur, de reconnaître que l’on peut se sentir intimidé et craindre d’intervenir et que le passage aux actes peut sembler gênant au début, jusqu’à ce que l’on ait acquis et développé par la pratique son propre style pour appliquer les aptitudes apprises (Funk, 2006).

Une autre méthode (qui relève également d’une approche des normes sociales) qui encourage un rejet des normes sexistes des pairs et qui accroît la volonté d’intervenir chez les spectateurs consiste à effectuer des recherches pour mettre en évidence l’écart qui existe entre ce avec quoi les hommes pensent que leurs pairs sont d’accord en matière d’attitudes et de comportements sexistes et favorables à la violence et ce avec quoi ils sont effectivement d’accord (Flood, 2005-2006).

D’autres campagnes essaient, en appliquant une approche du spectateur interventionniste, de donner « un sentiment de responsabilité et d’habilitation en matière d’élimination de la violence sexuelle à tous les membres de la communauté ». Elles dotent les hommes (et les femmes) d’aptitudes à la désescalade dans les situations dangereuses et leurs apprennent à être des allié(e)s efficaces des survivantes et favorisent l’émergence d’un sentiment de responsabilité de prévention de la violence qui incombe à la communauté (Banyard, 2005 in Flood, 2008).

Dix choses que les hommes peuvent faire pour prévenir la violence sexiste

Par Jackson Katz

1. Traitez la violence sexiste comme un problème d’hommes, impliquant les hommes de tous les âges et de tous les horizons socioéconomiques, raciaux et ethniques. Considérez les hommes non seulement comme des auteurs de violences ou des délinquants possibles, mais aussi comme des spectateurs habilités capables de confronter leurs pairs en cas de comportements abusifs.

2. Si un frère, un ami, un camarade de classe ou un co-équipier maltraite sa partenaire, ou s’il manque du respect envers les filles et les femmes en général ou les maltraite, ne restez pas passif. Si vous estimez que vous en êtes capable, parlez-lui du problème. Encouragez-le à chercher une aide professionnelle. Ou si vous ne savez pas quoi faire, consultez un ami, un parent, un professeur ou un conseiller.  NE VOUS TAISEZ PAS.

3. Ayez le courage de procéder à une introspection et de remettre en question vos propres attitudes. Ne vous repliez pas sur la défensive si un de vos actes ou une de vos paroles ont pour conséquence de faire du mal à quelqu’un. Efforcez-vous sérieusement de comprendre en quoi vos attitudes et vos actions pourraient contribuer involontairement à perpétuer le sexisme et la violence et faites quelque chose pour y remédier.

4. Si vous soupçonnez qu’une femme de vos connaissances est victime de mauvais traitements ou a subi une agression sexuelle, demandez-lui avec tact si vous pouvez faire quelque chose pour l’aider.

5. Si vous maltraitez ou si vous avez maltraité des femmes émotionnellement, psychologiquement, physiquement ou sexuellement, recherchez une aide professionnelle IMMÉDIATEMENT.

6. Devenez un allié des femmes qui s’emploient à éliminer toutes les formes de violence sexiste. Soutenez les travaux des centres féminins universitaires.  Participez aux manifestations du type « La rue, la nuit, les femmes sans peur » et autres événements publics. Mobilisez des fonds pour les centres d’urgence à base communautaire pour femmes violées ou battues. Si vous appartenez à une équipe ou à une fraternité ou à un autre groupement étudiant, organisez un événement de mobilisation/collecte de fonds.

7. Reconnaissez l’homophobie et le harcèlement des homosexuels et réagissez-y. La discrimination et la violence envers les lesbiennes et les homosexuels sont, en elles-mêmes répréhensibles.  Elles ont aussi des liens directs avec le sexisme.  C’est ainsi que la masculinité des hommes qui expriment leur opposition au sexisme est souvent mise en question, en tant que stratégie, consciente ou non, visant à les faire taire. C’est là une des raisons clés qui font que peu d’hommes s’y déclarent ouvertement opposés.

8. Assistez à des programmes, suivez des cours, regardez des films et lisez des articles et des livres sur les masculinités multiculturelles, l’inégalité des sexes et les racines profondes de la violence sexiste.  Informez-vous et informez les autres sur les effets des grandes forces sociales sur les conflits entre les hommes et les femmes au niveau individuel.

9. Ne financez pas le sexisme. Refuser d’acheter des magazines, de louer des vidéos, de souscrire à des sites web ou d’acheter des chansons qui présentent les filles et les femmes sous un jour sexuellement dégradant ou insultant. Protestez contre le sexisme dans les médias.

10. Servez de mentor à de jeunes garçons et apprenez-leur à être des hommes qui s’abstiennent de dégrader ou de maltraiter les femmes. Faites du travail bénévole dans le cadre de programmes de prévention de la violence sexiste, y inclus les programmes antisexistes pour les hommes. Donnez l’exemple par votre conduite.

Pour de plus amples informations et pour la version en espagnol, voir le site web de Jackson Katz.

 

La campagne Bell Bajao (Breakthrough, Inde)

« Il est grand temps que nous cessions tous d’être des témoins muets. »

Cette campagne multimédias de Breakthrough TV (Inde) cible les hommes et les garçons pour les encourager à faire la part de travail qui leur incombe et à agir d’une manière ou d’une autre, soit en s’exprimant ouvertement, soit en faisant du porte-à-porte, pour s’assurer que les femmes de leur communauté puissent mener une vie exempte de violence domestique.  La campagne, mise en œuvre dans sept États de l’Inde, emploie les médias imprimés, la radio, la télévision, la téléphonie cellulaire, des camionnettes avec équipement vidéo et l’internet pour diffuser ses annonces de service public primées et atteindre ainsi divers publics dans tout le pays. Elle distribue également des matériels d’information, des manuels et un guide des discussions sur la violence domestique en anglais et en hindi.

Pour en savoir plus et pour se mettre en rapport avec la campagne, voir le site web de Bell Bajao.

Employer toute une gamme d’approches pédagogiques

L’emploi de jeux de rôle et de psychodrames peut être très efficace pour doter les hommes et les garçons de nouvelles aptitudes et leur permettre de traiter de questions devant lesquelles ils se sentent mal à l’aise, en se mettant à la place d’autres personnes. Les jeu de rôles, et les outils décrits ci-dessous, peuvent être employés lors de discussions de groupe avec des hommes adultes ou en salle de classe ou dans d’autres contextes avec de jeunes hommes.

Outils favorisant l’acquisition d’aptitudes :

In Her Shoes: Living with Domestic Violence [Mettez-vous à sa place : Vivre avec la violence domestique] (Washington State Coalition Against Domestic Violence, États-Unis), est un outil d’éducation communautaire conçu pour informer sur la violence domestique. Dans les exercices, les participants sont amenés à se mettre à la place des femmes maltraitées, à penser comme elles et à se faire une idée de leur existence.  Élaboré à l’origine pour les États-Unis, il est maintenant disponible en  différentes versions et en différentes langues. Pour passer commande, voir  le site web.

In Her Shoes: Economic Justice Edition [Mettez-vous à sa place : Édition justice économique] sensibilise les participants aux difficultés supplémentaires auxquelles les femmes maltraitées font face quand elles sont pauvres; il donne également le point de vue de l’auteur des mauvais traitements. Il est particulièrement utile pour les formations de longue durée où des discussions de groupe sont possibles. Disponible en anglais.

Caminando En Sus Zapatos (Alianza InterCambios) est la version espagnole de l’original « In Her Shoes » adapté au contexte latino-américain.  Pour de plus amples informations et pour demander un exemplaire, voir le site web.

Role Play Examples and Debriefing Video [Vidéo - Exemples de jeux de rôle et analyses] (Fourth R, Canada)

Cette vidéo de 55 minutes a pour but d’aider les facilitateurs à analyser les jeux de rôle. Elle comprend plusieurs de ces exercices dans leur intégralité suivis d’une analyse complète effectuée par un enseignant.  Elle peut être employée pour donner des modèles de jeux de rôle ainsi que de la façon de les analyser. Les enseignants peu habitués à faciliter les jeux de rôle l’ont trouvée utile pour renforcer les aptitudes relationnelles entre élèves.  Pour la commander, voir le  vidéo en anglais.

Au-delà de la prévention de la violence, promouvoir des relations saines et sans danger

Les relations interpersonnelles saines et sans danger sont celles où les partenaires :

  • Respectent les opinions, les sentiments et les décisions de l’autre, même s’ils ne sont pas toujours du même avis;
  • Ne sont pas jaloux de l’autre, ni possessifs à son égard;
  • Ne se menacent ou ne s’agressent pas l’un l’autre;
  • Communiquent entre eux ouvertement et honnêtement et s’abstiennent de dire des choses qui font mal;
  • Conservent leurs intérêts et leurs amitiés personnels hors de leur relation intime;
  • Communiquent et négocient pour décider de leurs activités;
  • Acceptent le droit de l’autre de dire non et de changer d’avis;
  • Se sentent bien ensemble;
  • Se sentent en sécurité en présence de l’autre.

Respecter les limites des divers participants, en particulier lorsque l’on aborde des questions délicates.

Le niveau de confort des participants varie selon les personnes et les questions traitées.  Certains peuvent se montrer timides devant un groupe et/ou peuvent avoir été victimes ou témoins de violences. Il est important aussi de tenir compte de l’âge du groupe et de veiller à appliquer des méthodes et des approches appropriées par rapport à l’âge et au niveau de maturité des participants.

Choisir un bon facilitateur

Étant donné que l’examen des problèmes relatifs au genre et à la violence remet en question des croyances et des opinions établies de longue date, il peut susciter de vives réactions de la part des participants.  Il est important que les facilitateurs aient une formation solide, qu’ils soient crédibles aux yeux de leur public et qu’ils sachent traiter les conflits de manière diplomatique.  Les meilleurs facilitateurs :

  • Ont une formation solide;
  • Ont réfléchi à leur propre attitude concernant le genre et la masculinité;
  • Donnent l’exemple de comportements égalitaires, d’une réflexion saine aux questions de masculinité et de relations fondées sur le respect et le dialogue (Harvey et al. 2007);
  • Ont confiance en leurs capacités de traiter de questions complexes et de résoudre les conflits;
  • Sont capables de créer des espaces sûrs où les hommes peuvent exprimer leurs doutes et poser des questions sans crainte de se faire ridiculiser ou réprimander (OMS, 2007);
  • Sont attentionnés, enthousiastes et bien informés; souples et capables de s’adapter; conscients de leurs propres émotions; authentiques et honnêtes; à l’aise devant les situations difficiles; et se connaissent bien eux-mêmes (Funk 2006).

Leçon à retenir concernant les facilitateurs d’éducation de groupe

Il est essentiel de confier les interventions à des facilitateurs expérimentés, judicieusement choisis, malgré les difficultés possibles que cela présente et compte tenu des considérations suivantes:

  • Il peut être coûteux d’engager de tels spécialistes;
  • La formation des facilitateurs peut exiger une somme considérable de temps et d’argent;
  • Les facilitateurs doivent être supervisés;
  • La perte d’un bon facilitateur, due à un changement de personnel ou à toute autre cause, peut être difficile à compenser.

Une façon de surmonter ces obstacles peut consister à sensibiliser et à former des spécialistes déjà actifs dans des domaines connexes, tels que l’enseignement, les services de santé et les organisations communautaires, qui, avec la préparation requise, pourront faire de bons facilitateurs d’activités de groupe.

CONSEILS À L’INTENTION DES FACILITATEURS DE TRAVAUX EN GROUPE AVEC DE JEUNES HOMMES

•  Établir les règles du jeu concernant l’attention à accorder à ce que disent les autres, le respect d’autrui, la confidentialité et la participation.

•  Disposer d’un espace physique approprié où les activités peuvent se dérouler sans restriction de mouvement. Éviter les dispositions du type salle de classe et faire asseoir les participants en cercle durant les débats, afin de favoriser les échanges. L’espace doit aussi être suffisamment privé pour que les jeunes hommes se sentent à l’aise et disposés à parler de sujets délicats et à exprimer des opinions personnelles.

•  Inclure le maximum d’activité physique pour que les participants restent éveillés et intéressés.

•  Se montrer aimable et établir de bons rapports avec les participants.

•  Avoir une tenue vestimentaire appropriée; avoir l’air abordable mais professionnel.

•  Se rappeler que l’information doit être fournie de manière non autoritaire, neutre, sans porter de jugement de valeur; ne jamais imposer ses sentiments aux participants.

•  Être conscient du langage employé avec les jeunes hommes et des messages qui leur sont communiqués.

•  Se rappeler que si les jeunes hommes donnent souvent l’impression d’avoir d’amples connaissances sur la sexualité, ils ont souvent des préoccupations sur les relations intimes et la santé sexuelle, par exemple sur la puberté, la taille du pénis et la façon de communiquer avec les femmes.

•  Associer les jeunes hommes au choix des thèmes de discussion et s’assurer de la pertinence personnelle de ceux-ci; se rappeler d’analyser les activités systématiquement et de demander aux participants comment ils pourront appliquer ce qu’ils ont appris dans leur existence.

•  Se rappeler que les jeunes hommes réagissent favorablement aux activités de type participatif qui sont à la fois distrayantes et éducatives. Le jeu de rôle, par exemple, leur permet d’explorer des problèmes qu’ils hésiteraient à discuter dans d’autres contextes; il les aide également à s’exercer à diverses capacités, telles que la négociation, le refus et la prise de décisions. On se rappellera aussi que certains jeunes hommes sont mal à l’aise lors de contacts physiques durant le jeu de rôle ou sont gênés de jouer un rôle féminin. Une option, à la place de jeux de rôle, peut être d’avoir recours aux débats où les participants devront défendre des positions qu’ils ne prendraient pas nécessairement dans la réalité.

•   Éviter de faire peur aux jeunes hommes, car ils risquent alors de cesser de faire attention ou de se sentir paralysés.

•   Encourager les participants à être honnêtes et ouverts, à ne pas craindre d’aborder des sujets délicats, à dire honnêtement ce qu’ils pensent et ce qu’ils ressentent, et pas ce qu’ils croient que le facilitateur ou leurs pairs présents dans la salle veulent entendre.

•   Si un participant fait une déclaration exagérée, donne des informations erronées ou évoque un mythe pendant une discussion, lui demander une clarification et veiller à donner des faits et des renseignements exacts. Le facilitateur peut également demander à un autre participant s’il est d’un autre avis ou, si tout le monde est du même avis, exposer sa position et les faits sur lesquelles celle-ci est fondée.

•   Examiner ses propres opinions, en se demandant notamment si les jeunes hommes d’une origine sociale, culturelle ou religieuse particulière semblent provoquer des réactions émotionnelles marquées; sur la base de ces réactions éventuelles, réfléchir à ses propres opinions ou préjugés.

•   Procéder à des tours d’horizons réguliers. Cela se fait généralement au début de chaque session, en posant par exemple les questions suivantes :

1) Quand nous sommes-nous rencontrés la fois dernière ?

2) Y a-t-il eu quelque chose de nouveau depuis ?

3) Avez-vous parlé à quelqu’un des questions dont nous avons discuté la fois dernière ?

 

* Si des questions importantes sont évoquées pendant ce tour d’horizon, on évitera de s’en tenir trop strictement au programme prévu et on consacrera un certain temps à l’examen des questions mentionnées par les participants.

•   Indiquer aux participants d’autres ressources où ils peuvent trouver des informations ou des appuis supplémentaires sur les questions abordées durant l’atelier. On peut, par exemple, s’ils ont été victimes ou témoins de violence en tant qu’enfants, ou d’abus sexuels en tant que jeunes adultes, ou faire usage de drogues, leur dire où ils peuvent trouver des services appropriés et se faire conseiller de manière appropriée. On déterminera s’il existe des services en ligne disponibles, des services conviviaux pour les jeunes ou des spécialistes sensibles aux jeunes ou des groupes de pairs qui peuvent apporter leur appui.

Adapté de : Promundo et UNFPA. Young Men and HIV Prevention: A Toolkit for Action (2007), Available in English, Portuguese and Spanish.

Les facilitateurs doivent être prêts à se heurter à des résistances

Les hommes, de tous les âges, ainsi que les femmes peuvent réagir de manière défensive lorsque l’on remet en question les normes relatives au genre.  Bien qu’il y ait encore beaucoup à apprendre sur la façon de réagir face aux résistances, les facilitateurs pourront prendre certaines des mesures suivantes :

  • Comprendre que la résistance peut être un mécanisme de défense face à l’incertitude et qu’elle peut être due à diverses raisons, telles que la peur, la volonté de protéger ses privilèges et/ou l’hostilité envers le féminisme;
  • Se sentir formés et équipés pour faire face aux conflits entre les participants (y inclus les altercations physiques);
  • Apprendre à promouvoir un type de débat qui encourage à la tolérance et au respect d’autrui;
  • Se servir des épisodes conflictuels et des thèmes qui semblent aboutir à des conflits pour encourager à d’autres discussions;
  • Connaître les stéréotypes liés au genre et le discours homophobe susceptibles de se manifester et se préparer à y répondre.

Employer des facilitateurs hommes et envisager de faire intervenir simultanément des hommes et des femmes en tant que co-facilitateurs

Les facilitateurs hommes peuvent :

  • Connaître personnellement les mécanismes de la masculinité et se servir de cette connaissance de manière critique avec le groupe;
  • Être perçus comme plus crédibles et plus persuasifs par les jeunes hommes;
  • Mettre les hommes et les garçons plus à l’aise;
  • Donner l’exemple de comportements à imiter tels que l’art d’écouter, l’empathie et le respect d’autrui, femmes et hommes.

Par ailleurs, une équipe mixte de facilitateurs peut :

  • Donner aux hommes l’occasion de voir l’autre côté du problème;
  • Donner l’exemple d’une relation entre deux personnes respectueuses de l’égalité des sexes.

Réactions courantes des hommes lors de discussions sur la violence et conseils sur la manière d’y faire face

Les hommes peuvent réagir de multiples manières, certaines d’elles imprévisibles, les plus courantes étant les suivantes : blâme, curiosité, réaction défensive, dénégation, empathie, culpabilité et sensibilité.

Une stratégie efficace pour faire face aux difficultés que ces réactions peuvent présenter est d’éviter de discutailler et de demander aux participants d’indiquer les points sur lesquels ils sont d’accord, de manière à poursuivre le débat.

Les hommes, les jeunes hommes en particulier, peuvent se montrer tapageurs et indisciplinés quand ils se trouvent dans un contexte exclusivement masculin avec un facilitateur homme.

Il convient, devant de tels comportements, de réduire le nombre d’exercices et de les choisir soigneusement.  Au où un individu s’oppose systématiquement au travail d’apprentissage du groupe, l’instructeur doit parler ouvertement du problème à l’ensemble du groupe, qui se charge souvent de faire taire le trublion.

Les hommes réagissent de diverses manières aux instructeurs femmes, en écoutant attentivement d’une part et en se targuant de leur expertise et de leur autorité d’autre part.

Dans de tels cas, les femmes instructeurs devraient s’abstenir de confronter directement les membres de l’auditoire dont le comportement laisse à désirer et montrer à ceux-ci, par leurs actions, qu’elles entendent être respectées.

Les hommes se sentent généralement plus à l’aise avec les instructeurs hommes, ce qui risque parfois d’orienter les débats dans des directions non prévues.

Dans de tels cas, l’instructeur peut demander aux participants de visualiser une survivante d’actes de violence et de l’imaginer assise dans le fond de la salle, ce qui aura vraisemblablement pour effet de maintenir la conversation sur la bonne voie et d’amener les participants à s’autocensurer et à s’abstenir de commentaires déplacés.

Les hommes tendent à concentrer leur attention sur les instructeurs hommes et à interagir de préférence avec eux dans les groupes où il y a des instructeurs des deux sexes.

Dans ces cas, les instructeurs hommes peuvent soutenir leurs collègues femmesen leur permettant de répondre à des questions qui leur ont été posées à eux.

« La stratégie la plus efficace, dans toutes les situations où l’on travaille avec des hommes, est de signaler la dynamique alors même qu’elle se manifeste, sans porter de jugement mais en faisant remarquer objectivement qu’elle est digne d’intérêt. »

Source : Funk, Rus. 2006. Reaching Men: Strategies for Preventing Sexist Attitudes, Behaviours, and Violence. Jist Publishing.

Promouvoir la formation de groupes exclusivement masculins et la création d’espaces sans dangers

Les groupes exclusivement masculins peuvent :

  • Être perçus comme des espaces plus sûrs, plus propices à l’examen de questions délicates;
  • Permettre aux hommes de connaître les opinions d’autres hommes;
  • Apporter aux hommes des alliés visibles (Berkowitz, 2004).

Envisager d’organiser à l’occasion des groupes mixtes

Les groupes mixtes peuvent, à certains moments, être appropriés et offrir aux hommes une possibilité importante de connaître les points de vue et les préoccupations des femmes.

Leçons à retenir sur les groupes exclusivement masculins et les groupes mixtes

Les recherches effectuées sur l’efficacité de l’éducation en groupes exclusivement masculins ou en groupes mixtes concernent principalement la violence sexuelle, mais les résultats de ces recherches sont probablement transférables à l’éducation des hommes portant sur d’autres formes de violence sexiste.

En général, les groupes mixtes se sont avérés plus efficaces lorsque l’objectif était d’accroître l’empathie des hommes avec les femmes et les victimes de violences commises par les hommes.  Les groupes exclusivement masculins, en revanche, ont généralement donné de meilleurs résultats lorsqu’il s’agissait d’obtenir l’implication des hommes en tant qu’alliés ou dans les programmes de spectateurs actifs. Dans ces deux cas de figure, les éducateurs masculins devraient consulter les groupes locaux de femmes sur le contenu des sessions et des exposés.

Source : Funk, R.E., 2006. Reaching Men: Strategies for Preventing Sexism and Violence. Jist Publishing.

Parmi les organisations qui appliquent cette approche figurent:

Stepping Stones

Ghamkori

Salud y Género

Men’s Resources International

Mentors in Violence Prevention

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Aider les hommes à percevoir l’écart entre les normes relatives au genre effectives et perçues

Beaucoup d’hommes peuvent croire, à tort, que les autres hommes acceptent la violence à l’égard des femmes et, en conséquence, peuvent exprimer leur acceptation de normes inégales pour les deux sexes, même s’ils n’appliquent pas eux-mêmes de telles normes dans la réalité.  Il convient de s’attacher dans les travaux en groupe :

  • À affaiblir la tendance au conformisme avec les pairs concernant l’adhésion aux normes sexistes;
  • À modifier la façon dont les hommes perçoivent les attitudes et les comportements de leurs pairs et à accroître leur volonté d’intervenir en présence de comportements violents.

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Déconstruire les mythes sur la violence à l’égard des femmes

Les croyances largement répandues concernant la violence à l’égard des femmes, et le viol en particulier, perpétuent ce type d’actes d’agression en renforçant les stéréotypes de genre qui justifient la violence et en rejette la responsabilité sur les victimes. En s’attaquant à ces mythes, on peut améliorer la compréhension de la violence de la part des hommes et les amener à entrer en empathie avec les victimes de cette violence.

Leçons à retenir sur l’encouragement de l’empathie avec les victimes

Certains auteurs considèrent que pour que les hommes commettent un viol, il faut qu’ils manquent d’empathie avec les victimes de violences (et de violences sexuelles en particulier). (Flood, 2005-2006).  Toutefois, les résultats obtenus sur ce point révèlent certaines ambigüités.  Si certaines études ont montré que les programmes peuvent effectivement accroître chez les hommes l’empathie avec les victimes de violences sexuelles (Foubert, 2000), il en est au moins une, menée chez des étudiants universitaires du premier cycle, qui a montré que les efforts dans ce sens accroissent en fait la propension à adopter des comportements favorables au viol chez les participants, et que ni leur empathie ni leurs attitudes concernant le viol n’ont subi d’amélioration (Berg, Lonsway and Fitzgerald, 1999).  Certains auteurs ont émis l’hypothèse que cela pourrait provenir d’une excitation sexuelle causée par les descriptions de la victimisation sexuelle données par les femmes et ont suggéré que les techniques d’induction de l’empathie peuvent présenter le risque d’associer la sexualité et la violence, comme cela se fait souvent dans les médias ou la pornographie.

Ces contradictions dans les données ont amené Berkowitz (2002) a considérer qu’il faudrait peut-être résoudre les préoccupations des hommes dans un premier temps et qu’il serait peut-être judicieux d’amener les hommes à empathiser avec les victimes de l’un et l’autre sexe.  Les stratégies menées sur plusieurs fronts se sont montrées efficaces pour accroître l’empathie avec les victimes de la part des hommes.

Outils pour déconstruire les mythes

Exercice : « Quels sont les mythes et les réalités qui contribuent à perpétuer la violence à l’égard des femmes ? » adapté du cursus d’enseignement de l’OMS TEACH VIP.

Il existe plusieurs échelles qui servent à mesurer l’acceptation des mythes relatifs au viol, notamment l’Échelle d’acceptation des mythes sur le viol de Burt et l’Échelle d’acceptation des mythes sur le viol de l’Illinois. Voir des questions.

Il existe de nombreux programmes à base de vidéos développés par north west media, inc. que l’on peut utiliser avec les adolescents pour accroître leurs connaissances sur le viol et les effets du viol sur les survivantes, et améliorer leur compréhension du problème, notamment :

Rape: Get the Facts [Le viol : voyez les faits] (âge : 13 à 25 ans), qui donne les points de vue et des analyses du viol par des intervenants clés, tels que médecins, avocats et défenseurs des victimes, ainsi que de survivantes elles-mêmes.

Acquaintance Rape: The Ultimate Betrayal [Le viol par une connaissance : ultime trahison] (âge : 14 ans et plus), qui présente trois cas de viols commis par une connaissance de la victime, avec des interviews non préparées.

No Means No! [Non, c’est non !] (âge : 14 ans et plus), qui examine les émotions résultants du « viol sur rendez-vous ».

Teen Files Flipped: Date Rape/Abusive Relationships [Examen de fichiers d’adolescents : viol sur rendez-vous/relations de violence] (âge : 14 à 22 ans), qui peut servir à encourager les changements d’attitudes et de comportements dans les relations interpersonnelles.

Tous ces matériels sont disponibles en anglais.

Envisager de combiner les travaux de groupe et les activités de formation professionnelle

Les hommes adultes et les jeunes plus âgés, en particulier, peuvent être plus difficiles à recruter parce qu’ils travaillent, qu’ils cherchent un emploi ou qu’ils suivent des cours de formation professionnelle.  Il peut donc être judicieux de relier les activités de groupe et les activités professionnelles de manière à assurer leur présence aux réunions du groupe ou de tenir les ateliers le week-end.

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Initiatives qui ont recours à l’éducation de groupe avec les hommes et les garçons pour lutter contre la violence à l’égard des femmes

Initiatives ayant recours à l’éducation de groupe dans le cadre d’une stratégie multiple :

Initiatives ayant recours principalement à l’éducation de groupe :

Stepping Stones (Afrique du Sud et 40 autres pays)

Stepping Stones [qui signifie « pierres de gué »] est une série d’ateliers visant à la prévention de la contamination par le VIH et à l’amélioration de la santé sexuelle par le biais de l’établissement de relations entre hommes et femmes plus solides, plus égalitaires, avec une meilleure communication. Le programme applique des méthodes d’apprentissage participatives pour renforcer les connaissances sur la santé sexuelle, sur les risques et sur les conséquences de la prise de risques, et les aptitudes à la communication; il offre l’occasion aux participants de réfléchir avec l’aide de facilitateurs à leur propre comportement sexuel. Élaboré à l’origine pour l’Ouganda, il a été utilisé au cours de la décennie écoulée dans plus de 40 countries, adapté à au moins 17 contextes et traduit en une quinzaine de langues. Les ateliers, menés avec des groupes unisexes qui se réunissent simultanément, comportent 13 sessions de trois heures, complétées par trois réunions de groupes de pairs des deux sexes et une réunion générale finale. Le programme dure une cinquantaine d’heures, échelonnées sur six à huit semaines.  La seconde version de l’adaptation sud-africaine a fait l’objet d’une évaluation rigoureuse sous forme d’essais randomisés avec groupe témoin, évaluation qui a révélé que Stepping Stones avait apporté des améliorations significatives aux comportements à risque des hommes, une proportion inférieure d’hommes signalant avoir usé de violence avec leur partenaire intime pendant les deux années de suivi; il a également été constaté une diminution du nombre de relations sexuelles transactionnelles et des problèmes d’usage de boissons alcoolisées à 12 mois. Pour de plus amples informations, voir l’etude de cas.

 

Men Can Stop Rape [Les hommes peuvent mettre fin au viol] (États-Unis)

Ce programme à base communautaire cible les lycéens et les étudiants universitaires de sexe masculin pour : 1) les éduquer sur leur rôle en tant qu’alliés des femmes dans la prévention du viol sur rendez-vous; 2) promouvoir des modèles positifs et non-violents  de force masculine; et 3) les doter des moyens d’agir pour mettre fin au viol sur rendez-vous, promouvoir des relations saines fondées sur l’égalité et le respect et créer des communautaires scolaires/universitaires plus sûres.  Selon une évaluation de 2005, les hommes ayant participé au programme ont signalé qu’ils étaient alors plus disposés à intervenir pour s’opposer à la violence sexiste (Hawkins & Zakiya Consulting, 2005 cité dans OMS, 2007).  Pour une vidéo de 10 minutes sur le travail de l’organisation, voir le site web.

Mentors in Violence Prevention [Mentors dans la prévention de la violence] (États-Unis)

Le programme Mentors in Violence Prevention (MVP) est un programme de formation au leadership qui motive les athlètes universitaires et les dirigeants estudiantins à prévenir les actes de violence masculins à l’égard des femmes.  MVP applique une approche créative de la prévention de la violence sexiste et du harcèlement dite « approche du spectateur ». Cette approche considère les jeunes hommes non pas comme des auteurs de violences effectifs ou potentiels, mais comme des spectateurs habilités, capables de confronter ceux de leurs pairs qui commettent des abus et de soutenir ceux qui sont en butte aux abus. Elle considère les jeunes femmes non pas comme des victimes ou des cibles potentielles d’actes de harcèlement, de viol et d’abus, mais comme des spectatrices habilitées, capables de soutenir celles de leurs consœurs qui sont en butte aux abus et de confronter ceux de leurs pairs qui commettent ces abus. Elle est fondée sur l’hypothèse que la plupart des hommes qui commettent des abus ne sont pas des sociopathes et que beaucoup d’hommes qui réprouvent la violence se taisent ou s’abstiennent d’agir parce qu’ils ne savent pas quoi faire. Voir l’etude de cas.

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Outils pouvant être utilisés dans l’éducation de groupe avec les hommes et les garçons

Men As Partners: A Programme for Supplementing the Training of Life Skills Educators [Les hommes en tant que partenaires : Programme de complément à la formation des éducateurs de préparation à la vie active (2e édition)

Ce manuel est conçu pour être utilisé dans le travail avec les hommes sur les normes relatives au genre et les problèmes en rapport avec le genre et la santé génésique pour prévenir l’infection par le VIH et la violence sexiste. Il est destiné principalement :

  • Aux formateurs principaux de MAP, qui forment et supervisent les éducateurs de préparation à la vie active qui dispensent au public les programmes de MAP, et
  • Aux éducateurs de préparation à la vie active de MAP eux-mêmes.

Il contient iverses activités pédagogiques portant sur des sujets tels que le genre et la sexualité, la santé sexuelle masculine et féminine, le VIH/sida et les autres infections sexuellement transmises, les relations avec l’autre sexe et la violence, ainsi que des ressources générales pour les facilitateurs, notamment des conseils sur l’amélioration des aptitudes en matière de facilitation et des exemples d’activités d’introduction et de lancement des débats.  Trois sections sont consacrées à divers aspects de la violence et une traite des relations interpersonnelles/intimes et notamment du contrôle des comportements.

Bien qu’il ait été conçu au départ pour les éducateurs du MAP en Afrique du Sud, le manuel a été utilisé avec succès par des formateurs du monde entier. Il est disponible en anglais.

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Manuels du Programme H - produits par Promundo, PAPAI, ECOS, Salud y Género

Ces manuels de formation traitent chacun d’un sujet distinct :

  • Santé sexuelle et génésique,
  • Paternité et soin des enfants,
  • De la violence à la coexistence pacifique,
  • Raisons et émotions,
  • Prévention du VIH/sida et vie avec le VIH/sida,
  • Paternité, violence, émotions (y inclus toxicomanie) et VIH/sida. 

Disponible en anglais, en espagnol et en portugais.

Yaari Dosti (Programme H, Inde) Les manuels du Programme H ont été adaptés en vue de leur utilisation en Inde par le Population Council et CORO for Literacy avec l’appui de l’Instituto Promundo.  La version adaptée intitulée Yaari Dosti est disponible en anglais et en hindi.

Tài liêụ dành cho đồng đẳng viên (Programme H, Viet Nam) produit par TCDN-MOLISA, Save the Children et Instituto Promundo avec l’appui de l’USAID et de Pact Vietnam est une adaptation des manuels du Programme H au contexte vietnamien.  Cette version adaptée est disponible en vietnamien. Les manuels du Programme H sont également en cours d’adaptation en vue de leur utilisation en Tanzanie et dans les Balkans et les versions adaptées seront disponibles sous peu.


Engaging Boys and Men in GBV Prevention and Reproductive Health in Conflict and Emergency-Response Settings: A Workshop Module [Impliquer les garçons et les hommes dans la prévention de la violence sexiste et la santé génésique dans les situations de conflit et d’intervention d’urgence] (Acquire Project/USAID). Ce module a été conçu pour renforcer les capacités des praticiens qui s’emploient à inciter les hommes et les garçons à s’impliquer dans la lutte contre la violence sexiste dans les situations de conflit et d’urgence. Il couvre les notions de base concernant la valeur et l’impact d’une action auprès des hommes dans ces situations, explique comment celles-ci peuvent avoir des répercussions dans le domaine du genre, propose des méthodes pour associer les hommes aux efforts et pour intégrer ceux-ci dans les programmes de travail existants, et donne des exemples d’emploi du temps, d’activités de formation et d’évaluation préalable et rétrospective. Disponible en anglais.


Stepping Stones Manual [Manuel de Parcours] (Wellbourne) Stepping Stones [traduction littérale « pierres de gué » / Titre français : Parcours] est un dossier de formation dans les domaines du genre, du VIH, de la communication et des aptitudes aux relations interpersonnelles. Il vise à permettre aux individus, à leurs pairs et à leur communauté de modifier leur comportement, individuellement et collectivement, en progressant d’une « pierre de gué » d’une session à la suivante. Le dossier, dans sa version d’origine, comprend un manuel de 240 pages pour les formateurs (et en option une vidéo d’accompagnement pour l’atelier comportant 15 clips de cinq minutes). Il donne des instructions détaillées, étape par étape, sur la façon de dispenser une soixantaine d’heures de formation, réparties en 18 sessions sur une période de 10 à 12 semaines. La plupart des sessions sont conçues pour de petits groupes de 10 à 20 personnes du même sexe et de la même catégorie d’âge. (Les participants visionnent la  vidéo/le DVD au cours des différentes sessions de l’atelier.)  Prévu initialement pour les communautés de l’Afrique subsaharienne, le dossier a maintenant été adapté pour être utilisé en Afrique, en Asie, en Europe et ailleurs.

Pour de plus amples informations sur Stepping Stones / Parcours, voir  le site web.

Voir le dossier de formation de Stepping Stones / Parcours est en vente à en anglais et en français.

La version sud-africaine du manuel de Stepping Stones comprend 14 ateliers avec des exercices conçus pour pouvoir être utilisés en milieu rural et urbain, avec des publics alphabétisés et analphabètes.  On peut s’en procurer un exemplaire gratuit et en commander d’autres exemplaires dan le site web.


Working with Men on Gender, Sexuality, Violence and Health [Travailler avec les hommes dans les domaines du genre, de la violence et de la santé] (Men’s Action for Stopping Violence Against Women, Inde) Ce manuel a été élaboré conjointement en Inde par quatre organisations, à savoir : Kriti Resource Centre, Eklavya, Tathapi et SAHAJ, Baroda (dans le cadre de son projet de santé axé sur les femmes).  Il est conçu à l’intention de tous ceux et celles qui travaillent avec différents groupes d’hommes dans les domaines du genre, de la sexualité et de la santé : enseignants travaillant avec des garçons adolescents, organisateurs communautaires travaillant avec des groupes d’hommes tels que les agriculteurs, les maris de femmes en âge de procréer, des aidants naturels pour le VIH et le sida, des facilitateurs de programmes ciblant les hommes sur les questions de violence sexiste, etc.  On peut organiser les ateliers avec le même groupe de participants en se servant des six modules séquentiellement, ou en choisir certains d’entre eux ainsi que certains plans de sessions pour établir un atelier « sur mesure », compte tenu des objectifs visés et du temps disponible.  Le manuel s’articule en six modules portant sur les sujets suivants : équité et égalité, genre, sexualité, santé, violence et capacités de facilitation.  Il est disponible en anglais et en hindi.

Toolkit for Working with Men and Boys to Prevent Gender-Based Violence [Dossier pratique pour travail avec les hommes et les garçons pour prévenir la violence sexiste] Ce dossier pratique très complet est une ressource utile pour les praticiens qui travaillent avec les hommes et les garçons en vue de prévenir la violence. Il contient des articles à lire, des études de cas, des documents à distribuer, des exercices et d’autres matériels, et comprend des sections conçues pour le travail avec les jeunes hommes et par l’entremise des établissements d’enseignement.  Il est disponible en anglais.

Así Aprendimos a Ser Hombres [C’est ainsi que nous avons appris à être des hommes] (Alvaro Campos, 2007) Ce manuel à utiliser avec des groupes d’hommes et issu de l’expérience du travail avec de tels groupes dans divers pays d’Amérique latine et des Caraïbes.  Il est axé sur les questions de masculinité et de genre. Disponible en espagnol.

Hombres Trabajando con Hombres [Des hommes qui travaillent avec les hommes] (Alvaro Campos, 2007) Il s’agit ici d’un manuel pour les facilitateurs travaillant avec des groupes d’homme en Amérique centrale. Disponible en espagnol.

Reaching Men: Strategies for Preventing Sexist Attitudes, Behaviours, and Violence[Atteindre les hommes : Stratégies de prévention des attitudes, des comportements et des violences sexistes] (Rus Funk, 2006) Reaching Men commence par des considérations théoriques sur les principes pédagogiques et des indications sur ceux qui sont les plus prometteurs pour l’éducation des hommes.  Il donne un bref aperçu de chaque forme de violence ainsi que des relations de chacune d’elles avec le sexisme.  Le chapitre suivant est consacré à l’examen des problèmes et des intersections du racisme, du sexisme et de l’homophobie avec la violence et la maltraitance.  Les derniers chapitres donnent des informations sur ce que les éducateurs et les avocats de la lutte contre la violence peuvent faire pour se protéger lorsqu’ils éduquent des hommes sur les questions du sexisme et de la violence.   Pour commander le manuel ou pour des informations complémentaires, d’adresser à JistLife Publishing (www.jist.com) ou appeler le +1-800-648-5478.

Boys-Talk: A Program for Young Men about Masculinity, Non-violence and Relationships, Adelaide: Men Against Sexual Assault[Paroles de garçons : Un programme pour jeunes hommes sur la masculinité, la non violence et les relations; Adelaide : Les hommes contre l’agression sexuelle] (Brook Friedman, 1996) Le programme Boys-Talk est un guide pratique pour les enseignants, les travailleurs auprès des jeunes et les groupes de parents qui s’attachent à fournir un soutien et des options aux jeunes hommes tandis qu’ils s’efforcent d’appréhender leur propre masculinité.  Dans sa première partie, le manuel introduit les notions de genre et d’éducation en mettant l’accent sur les pratiques de la masculinité dans notre société. Il donne également des informations sur la mise en œuvre du programme, lequel est présenté dans la seconde partie. Pour passer commande, voir le site web.  


Women and Men…Hand in Hand Against Violence (KAFA, Lebanon). Ce guide, produit par KAFA et Oxfam Grande-Bretagne, s’adresse aux spécialistes et aux organisations qui travaillent avec les hommes et les garçons. Il fournit des indications sur les moyens d’encourager la participation des hommes et des garçons à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, s’appuyant sur les situations propres aux communautés arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Disponible en arabe; 143 pages.

 

VIDÉOS ET AUTRES OUTILS

Minha vida de Joaõ [Il était une fois un garçon] (vidéo) par l’Instituto Promundo

Ce dessin animé de 20 minutes sans paroles a été créé pour encourager les jeunes hommes à s’interroger sur la façon dont ils sont socialisés et sur les rôles de genre qui leur ont été enseignés.  La vidéo est accompagnée d’un guide de discussion.

I

 

II


III


Sonke Gender Justice Digital Stories [Histoires numérisées du Réseau de Sonke pour la justice de genre  (Afrique du Sud)

L’une des composantes des travaux de Sonke avec les hommes et les garçons pour transformer les rôles dévolus aux deux sexes, réduire la propagation du VIH et mettre fin à la violence sexiste est le recours aux médias participatifs.  En réunissant les gens qui partagent leur histoire et en enregistrant les narrations pour produire de brefs clips vidéo, l’organisation s’attache à diffuser des images significatives d’hommes qui vivent une vie plus empathique, plus paisible et plus égalitaire envers les femmes.  Les segments vidéos sont ensuite utilisés pour développement du contenu de communication et d’échange d’information, tels que des affiches et des spots radio et télévisuels pour atteindre un public plus vaste.  Ces histoires numérisées sont accompagnées de guides de discussion soigneusement élaborés pour favoriser le dialogue et l’action au sein des communautés, tout en encourageant des changements institutionnels et politiques. Pour en savoir plus sur les histoires numérisées et pour télécharger les vidéos, voir le site web.

 

Media Education Foundation – Films et documentaires

Hip-Hop: Beyond Beats & Rhymes (Unabridged) [Le hip-hop, au-delà des rythmes et des rimes (version intégrale)] – Examen de la  masculinité, du sexisme, et de l’homophobie dans la culture hip-hop. Ce film peut servir à faciliter des discussions avec de jeunes hommes et à les amener à réfléchir.

Killing Us Softly 3: Advertising's Image of Women [Ils nous tuent doucement 3 : l’image des femmes dans la publicité] – Ce film analyse le portrait des femmes que donne la publicité, en commentant des images de magazines et d’annonces télévisées. Il peut être utilisé dans des activités d’éducation de groupe ou des forums de discussion avec des hommes.

Game Over: Gender, Race & Violence in Video Games [Fin du jeu : genre, race et violence dans les jeux vidéo] - Ce film examine la nature et les conséquences de la violence simulée et encourage les lycéens et les étudiants universitaires à faire preuve d’esprit critique devant les notions de genre et de race telles qu’elles sont présentées dans les jeux vidéos auxquels ils jouent.

Tough Guise: Violence, Media & the Crisis in Masculinity (Unabridged) [Tough Guise : la violence, les médias et la crise de la masculinité (version intégrale)] – Dans cette analyse, la position de l’éducateur antiviolence Jackson Katz est qu’il est important de comprendre la violence dans les établissements d’enseignement américains comme une crise en cours de la masculinité renforcée par l’imagerie des médias. 

Wrestling with Manhood: Boys, Bullying & Battering [Lutte et masculinité : les garçons, le harcèlement et la maltraitance] – Ce film propose une analyse approfondie de la lutte professionnelle et du catch et de leurs relations avec le sexisme, l’homophobie, la violence à l’égard des femmes, et le harcèlement en milieu scolaire.

Boys to Men? [Des garçons aux hommes ?] – Ce second film d’une trilogie sur la masculinité en Amérique porte sur les pressions que subissent un groupe diversifié d’adolescents de sexe masculin et sur ce que la société attend d’eux. 

War Zone [Zone de guerre] – Que ressent-on quand on marche dans la rue et que l’on se fait apostropher, harceler, suivre et toucher par des hommes ? La cinéaste Maggie Hadleigh-West s’est armée d’une caméra vidéo pour nous montrer, dans ce documentaire fascinant et salué unanimement par les critiques, des confrontations avec les hommes qui la maltraitent.

Tous les films sont disponibles en anglais.