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Parmi les outils importants à employer dans le cadre de toute stratégie média en vue d’obtenir une couverture média spontanée aussi large que possible figurent : les avis aux médias, les communiqués de presse, les interviews, les dossiers de presse, les conférences de presse, les articles d’opinion, les lettres à la rédaction et les éditoriaux ouverts.

Les divers outils décrits ci-dessous le sont à titre indicatif et pour servir de guide général.  En effet, leur emploi est appelé à varier selon le pays, le contexte, la nature de l’environnement médiatique et les façons dont les médias fonctionnent. Il est essentiel, en conséquence d’avoir procédé à une cartographie de l’environnement médiatique concerné afin d’adapter et d’employer les outils décrits ici de manière optimale. Une conférence de presse, par exemple, peut ne pas avoir les mêmes composantes dans différents pays : s’il est courant en Asie du Sud-Est d’offrir des rafraîchissements et des aliments lors des conférences de presse, il en est bien plus rarement ainsi aux États-Unis ou en Europe.

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Méthodes de recueil des données

Dernière modification: January 03, 2012

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On peut, en sus des Outils de recueil des données décrits ci-dessus, recourir à toute une gamme de méthodes fondées sur l’évaluation participative.

Cartographie des effets

La cartographie des effets (aussi dite « cartographie des effets directs » ou « cartographie des incidences ») réunit le suivi du processus et celui de la performance. Elle peut être employée pour observer : 1) les changements intervenus dans les comportements, les actions, les activités et les relations des gens, des groupes et des organisations avec lesquels le programme œuvre directement; 2) les stratégies employées par le programme pour encourager le changement chez ses partenaires; 3) le fonctionnement du programme en tant qu’entité organisationnelle.

Les effets sont définis comme les changements intervenant dans les comportements, les actions, les activités et les relations des gens, des groupes et des organisations avec lesquels un programme œuvre directement. Ces effets peuvent avoir un rapport logique avec l’intervention, sans qu’il y ait avec celle-ci un lien de causalité directe. Un concept clé de la cartographie des effets est celui des « partenaires limitrophes », à savoir les individus, les groupes et les organisations avec lesquels l’intervention interagit afin de les influencer : les publics cibles.

La plupart des activités ont de multiples effets, étant donné qu’elles ont de multiples partenaires limitrophes, et la plupart de ces effets sont généralement causés par de multiples facteurs et ne sont pas dus à la seule intervention. La cartographie des effets tient compte de cette réalité et aide à déterminer la contribution que peut apporter l’intervention dans un cadre plus général. (Earl, S., Carden, F., Smutylo, T., La cartographie des incidences – Intégrer l’apprentissage et la réflexion dans les programmes de développement, CRDI, 2001).

Les raisons de l’importance du suivi et de l’évaluation des effets des campagnes sont les suivantes :

  • Le changement social est, par nature, un processus par lequel divers acteurs sociaux commence à faire les choses de manière autre. La violence sexiste disparaîtra lorsque les individus, les familles, les groupes, les organisations et les institutions modifieront leur comportement, leurs relations, leurs actions, leurs politiques ou leurs pratiques.
  • Les effets sont donc des changements chez les acteurs sociaux, qui sont issus de l’interaction de divers acteurs et de divers facteurs, rarement d’un seul.
  • Une campagne induit des effets au sens large du terme : en inspirant, en appuyant et en facilitant et en allant jusqu’à faire pression, voire imposer le changement. Il est toutefois   impossible de lui attribuer le changement entièrement et son but n’est que d’y contribuer.

Les effets constituent la liaison entre les activités, les services et les produits de la campagne d’une part et d’autre part l’impact souhaité. Le but visé par la campagne ne peut être atteint qu’une fois que les acteurs sociaux feront les choses différemment; la campagne ne peut qu’exercer une influence sur les acteurs sociaux en vue de l’obtention de résultats : elle ne les contrôle pas.

(Source : Ricardo Wilson-Grau, communication personnelle)

On trouvera des informations détaillées sur la cartographie des effets (dite aussi « cartographie des incidences ») sur le site Web du Centre de recherches pour le développement international (CRDI), par exemple le guide d’Earl, S., Carden, F., Smutylo, T, La cartographie des incidences – Intégrer l’apprentissage et la réflexion dans les programmes de développement disponible en anglais, arabe, portugais, français, espagnol et thaï. Le site Web de l’Outcome Mapping Learning Community/Communauté d’apprentissage de l’Outcome Mapping contient un grand nombre de ressources.

Exemple : La campagne We Can au Bangladesh, qui met résolument l’accent sur la mobilisation sociale en faveur du changement, a organisé des débats en focus groups et des interviews individuelles avec des dizaines « d’agents de changement », à savoir des personnes qui ont pris l’engagement de mettre fin à la violence à l’égard des femmes dans leur propre existence. Elle a appliqué une approche s’inspirant de la cartographique des effets pour procéder à une évaluation qualitative des changements individuels auxquels la campagne a contribué. Sur la base de ces interviews, la campagne a produit un diagramme représentant le parcours individuel des agents de changements (voir ci-dessous, provenant du bureau d’Oxfam au Bangladesh, cité dans Raab, M., 2009. The We Can End All Violence..., Oxfam Novib). Ce type de diagramme constitue aussi pour les campagnes un excellent moyen de tester et d’affiner leur théorie du changement.

Parcours des agents de changement – vu par l’Alliance We Can du Bangladesh

(Aldred, A., & Williams, S., 2009. We Can: The Story So Far [We Can : Des origines à nos jours])

Méthode du changement le plus significatif

La méthode du changement le plus significatif est un outil de suivi et évaluation participatif. Le processus comporte essentiellement le recueil des cas de changement les plus importants au niveau du terrain, puis la sélection et le reflet systématiques des cas les plus significatifs, par des groupes de parties prenantes (Davies/Dart, 2005).

La campagne Bell Bajao!, par exemple, a appliqué la méthode en tant qu’instrument de suivi et a recueilli des informations sur les cas individuels de changements significatifs ayant été déclenchés au niveau communautaire par la campagne.

Voir l’étude de cas de la campagne Bell Bajao! 

Accéder au site de la campagne Bell Bajao!.