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Dernière modification: July 18, 2013

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Que sont les données de référence et comment les recueille-t-on ?

  • Les données de référence sont des données qui permettent de déterminer des points de comparaison pour évaluer les changements.
  • Les données de référence sont utilisées en tant que point de départ pour apprécier les progrès accomplis en vue de la réalisation du but et des objectifs et pour mesurer l’ampleur et la direction du changement. Elles établissent une base de comparaison entre la situation de pré-intervention et de post-intervention et permettent de tirer des conclusions sur l’efficacité du projet.
  • Les données de référence doivent comprendre le type d’information qui serait approprié pour mesurer les changements compte tenu des objectifs du programme ou de l’intervention.

Pour un programme de formation des prestataires de services, on pourra recueillir des données sur les connaissances, attitudes et pratiques de ceux-ci par une enquête de CAP, et des informations sur les expériences des femmes ayant recours aux services au moyen d’entrevues.

Pour une campagne de sensibilisation, le niveau de sensibilisation de la population cible peut être déterminé au moyen de questionnaires.

  • Les données de référence peuvent être quantitatives ou qualitatives ou combiner ces deux types de données.


Bien que les analyses de situation et les évaluations des besoins puissent fournir des informations qui pourront servir de situation de référence, elles présentent des différences avec les études de situation de référence.




Source : Fédération internationale de la planification familiale, 2009. Putting the IPPF Monitoring and Evaluation Policy into Practice: A handbook on Collecting, Analyzing and Utilizing Data for Improved Performance.


Questions à poser sur le plan de situation de référence

  • Les données de référence décrivent-elles la situation avant l’intervention?
  • Ont-elles été recueillies, ou le seront-elles, durant une période suffisamment proche de l’intervention pour que l’on puisse tirer des conclusions valables des changements mesurés ? Il n’existe pas de période standard recommandée pour le recueil des données de référence. La valeur des données dépend dans une grande mesure du contexte et de l’environnement. Dans une communauté qui connaît des changements démographiques rapides, les données qui remontent à un an risquent de ne pas être très utiles pour mesurer les changements.
  • L’information décrit-elle la situation et mesure-t-elle les facteurs (connaissances, attitudes, démographie, pratiques, aptitudes) correspondant aux objectifs visés ?
  • Les données reflètent-elles avec exactitude la situation de la population cible ? Si elles sont recueillies sur un échantillon, peut-on en tirer des conclusions valables pour l’ensemble de la population cible ?


Quels sont les types de données de référence à recueillir qui sont nécessaires, utiles et pratiques ?

  • Il faut se rappeler que les données de référence doivent être appropriées pour mesurer les changements par rapport aux objectifs et aux buts de l’intervention. Le recueil des données de référence doit être soigneusement ciblé pour faciliter ces mesures, pas pour traiter de chacun des problèmes présents.
  • Les programmes doivent viser à recueillir des données de référence pertinentes pour évaluer les changements dus aux activités, en évitant les apports de masses d’informations supplémentaires excessives.
  • Parmi les types de données de référence que l’on peut recueillir, figurent par exemple:

 

Les taux d’Incidence et de prévalence des diverses formes de violence à l’égard des femmes et des filles

Les connaissances, aptitudes et pratiques (CAP) relatives au genre et à la violence à l’égard des femmes (au moyen d’enquêtes de CAP ou de discussions de focus groups) pour évaluer les normes au niveau individuel et communautaire.

Les perceptions concernant l’accessibilité et la qualité des services (celles des femmes et des prestataires).

Les lois et les politiques visant les diverses formes de violence à l’égard des femmes.

La conscience au niveau communautaire de l’existence et de l’application des lois et politiques et du cadre des droits de la personne.

L’infrastructure, les matériels et les protocoles en place (par exemple dans les postes de politiques et les établissements de santé) pour traiter les cas de violence à l’égard des femmes.

Le nombre de survivantes accédant aux soins de santé et autres services (par exemple, services sociaux, juridiques, économiques).

Le nombre de femmes ayant recours aux services de police pour violence domestique ou agression sexuelle; le nombre de déclarations enregistrées; le nombre d’affaires donnant lieu à des poursuites judiciaires; le nombre d’affaires se soldant par une condamnation.

(Bott, Guedes and Claramunt, 2004)

*Il n’est pas toujours nécessaire ni faisable que les organisations mènent de vastes études de la situation de référence. On se rappellera que les données de référence peuvent également être réunies en puisant à des sources existantes.


Des données sur la prévalence des diverses formes de violence à l’égard des femmes, par exemple, ont été recueillies par des organismes gouvernementaux, non gouvernementaux, et des entités de plaidoyer, de service et de recherche au niveau national et local.

Si ces données de référence sont importantes pour le cadre de suivi et évaluation du projet, la première étape doit consister à identifier les sources d’information existantes et disponibles, y inclus celles des enquêtes et des services.

Exemples de détermination de la situation de référence :

Southern African Development Community Gender Protocol Barometer Baseline Studies. [Études de la situation de référence du baromètre du protocole d’égalité des sexes de la Communauté de développement de l’Afrique australe] Ces études ont été menées pour l’Afrique du Sud, le Botswana, le Lesotho, Madagascar, Maurice, les Seychelles, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe, et elles comprennent un chapitre consacré à la violence sexiste.  Elles sont disponibles en anglais auprès de Genderlinks.

United Nations Inter-agency Task force on Violence against Women [Groupe de travail interinstitutions des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes] (coordonné par l’UNFPA et la Division de la promotion de la femme). Dix évaluations pilotes de la situation de référence de pays pour le Burkina Faso, Fidji, la Jordanie, le Kirghizistan, le Paraguay et le Rwanda.  Disponible en anglais auprès du Réseau interinstitutions pour les femmes et l'égalité des sexes.

Young Men Initiative for Prevention of Gender-Based Violence Baseline Research Technical Briefs (CARE and ICRW, 2009). Available in English for Bosnia-Herzegovina, Croatia and Serbia.