Faites en sorte que les politiques en matière de sécurité urbaine comportent une approche sexospécifique

Dernière modification: October 30, 2010

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Il est important d’appliquer des mesures pour assurer la fourniture de services aux femmes victimes de la violence en complément des campagnes de prévention de la violence et de défense des droits des femmes.

Le confort des femmes dans la ville exige que les pouvoirs publics garantissent aux victimes de la violence l’accès aux soins médicaux ainsi qu’à d’autres services d’aide. Les services d’assistance aux victimes comprennent, entre autres, les cliniques de secours, les services médicaux spécialisés, les conseils juridiques et l’accès à la justice. Les stratégies prévues en matière de sécurité urbaines doivent être exhaustives, pour englober non seulement la fourniture de soins de santé mais également les campagnes de prévention de la violence et de défense des droits des femmes.

Dans le cadre des initiatives de mobilisation pour la sécurité en milieu urbain, les autorités de certaines villes offrent des services élargis aux survivantes et aux auteurs de la violence. Plusieurs cas sont illustrés ci-dessous. Pour des renseignements sur les services offerts aux survivantes en général, on se reportera aux autres modules sur ce site ainsi qu’à la base de données sur les outils.

Étude de cas : Programa de Violencia de Género – Area de la Mujer, Rosario. [Programme contre la violence sexiste, Section des affaires féminines, Rosario] (Argentine)

La section des affaires féminines de la municipalité de Rosario a développé et mis en œuvre des programmes visant avant tout à accélérer l’élimination de la violence familiale. Ces actions constituent l’exemple d’une stratégie holistique qui s’efforce à la fois d’offrir des services aux survivantes de la violence et de prévenir ce phénomène. Dans le cadre du programme, la municipalité de Rosario a multiplié le nombre de services fournis aux femmes victimes de la violence, leur proposant des soins de santé de base dispensés par une équipe interdisciplinaire dans les six arrondissements de la ville, et mettant à leur disposition et à celle de leurs enfants deux abris. Par ailleurs, la municipalité a installé un service téléphonique gratuit, dit téléphone vert (disponible du lundi au vendredi, de 8 heures à 19 heures), qui permet aux femmes et aux filles de rapporter les mauvais traitements auxquels elles sont soumises. Les experts de la section (psychologues, juristes), qui ont tous reçu une formation en matière de violence envers les femmes, donnent suite aux appels. Le téléphone vert fournit une assistance directe aux femmes victimes de la violence sous la forme de conseils et d’un soutien juridique et psychologique. Ce même personnel compétent assure également le service de suivi. D’autres actions de prévention de la violence et de défense des droits des femmes ont été menées dans le cadre du programme, comme de vastes campagnes d’information axées sur les différents aspects de la violence sexiste, des ateliers, des séminaires et des stages de formation destinés aux représentants de la sociétés civile, des organisations de femmes, des organismes d’État et du personnel technique employé par la municipalité.

Pages 55 -59 de « Construyendo Equidad. 20 años del Area Mujer » [« Réaliser l’égalité. 20 années d’activité de la Section des affaires féminines »] par la Section des affaires féminines de la Municipalité de Rosario (Argentine), 2008.  Disponible en espagnol.

Étude de cas : Programa el Valor de las Mujeres. Municipalidad de Solidaridad, Estado de Quintana Roo, México. Programa de Atención integral a receptores de violencia y rehabilitación a los agresores [Programme Valeur des femmes : Municipalité de Solidaridad, État de Quintana Roo (Mexique). Programme de soins intégraux aux femmes victimes de la violence et de rééducation des agresseurs]

Ce programme municipal a développé une série d’actions destinées à lutter contre la violence, à prévenir la violence et à défendre les droits des femmes. S’inspirant du principe de l’autonomisation des femmes, le programme Calle por calle y ciudades educadoras [Rue par rue et villes éducatives] s’efforce d’améliorer la qualité de la vie des femmes et de la communauté en général, en aidant les femmes à acquérir les compétences professionnelles nécessaires, en leur offrant des opportunités d’emploi et/ou de financement, et, surtout, en facilitant leur participation aux diverses activités et à la prise de décisions. Afin de fournir toute la gamme des services de santé aux femmes victimes de la violence, le programme a prévu l’ouverture de deux centres de soins qui leur sont réservés. Ces centres offrent des services spécialisés comme des conseils psychologiques, des conseils juridiques, une aide pour les démarches auprès des organismes sociaux, des soins de santé, des logements sûrs, des stages de formation, des ateliers sur le développement individuel et la thérapie de l’art. Grâce au soutien interinstitutions, deux autres programmes appelés « Sécurité des femmes » et « Opportunités pour les femmes » ont été mis en œuvre dans les centres de soins pour les femmes. Ces programmes visent à renforcer les capacités des femmes victimes de la violence à briser le cycle du silence et de la violence en les affranchissant des risques inhérents à la violence. Ce programme a été sélectionné comme l’un des lauréats du Quatrième Concours régional « Villes plus sûres pour les femmes » organisé en mars 2008 par UNIFEM.

Source : Pages 23-24 de Sécurité des femmes : Une préoccupation universelle; Recueil de pratiques et de politiques (2008). Disponible en anglais, en espagnol et en français.

Étude de cas : Clínica Móvil para victimas de violencia sexual. Médicos sin Fronteras [Clinique mobile pour les victimes de la violence sexuelle : Médecins sans frontières] (Guatemala)

Ce projet est issu du Protocole national relatif aux soins accordés aux victimes de la violence sexuelle qui a été élaboré par le Ministère de la santé du Guatemala. Le programme a été lancé dans la Zone 18 de Guatemala City, l’un des quartiers les plus ravagés par la violence, le trafic des drogues et le crime organisé. La vulnérabilité accrue des femmes à la violence et à la pauvreté urbaine entraîne une aggravation de la violence sexuelle à leur égard. Le programme propose aux femmes victimes de la violence sexuelle des services de soins psychologiques et de santé procréative dispensés par le biais d’une clinique mobile de soins primaires et maternels fournie par le Ministère de la santé. Pour sa part, Médecins sans frontières, en coopération avec d’autres ONG locales, offre ses services à tous les membres de la communauté à partir d’une unité mobile installée dans la rue, ce qui en facilite l’accès. Cette initiative contribue également à sensibiliser l’opinion à la question de la violence et à l’importance des soins spécialisés dispensés aux victimes de la violence. Cet exemple souligne la nécessité de tenir compte des innombrables facteurs qui définissent la sécurité des femmes et d’adopter une approche holistique du problème. Disponible en espagnol.

Étude de cas : The Glove Project « Making Links …Public Private Violence”, Victoria, Australia. [Le Projet Glove  « Établir des liens…violence publique, privée », Victoria (Australie)]

Le Projet Glove est un projet de recherche mené en Australie dans l’État du Victoria  (de 2006 à 2009, qui avait pour objet de présenter aux autorités locales australiennes une stratégie d’approche intégrée de la prévention de la violence dans les espaces publics et privés, en y incorporant une dimension sexospécifique et en s’inspirant du modèle de partenariat  communautés locales - pouvoirs publics. Des chercheurs de l’université de Melbourne ont établi une comparaison entre les politiques menées par les autorités locales en matière de sécurité communautaire et les bonnes pratiques de prévention de la violence utilisées dans le monde et ont collaboré avec quatre organismes et agences publiques du Victoria au développement et à l’évaluation de programmes intégrés de prévention de la violence. Dans la phase finale du projet, les conclusions tirées des études de cas ont été incorporées dans le matériel pédagogique et les thèmes de discussion des ateliers organisés à l’intention des autorités locales, des agences locales, des urbanistes et des experts de la santé.

Des renseignements plus complets sont disponibles en anglais auprès de JAGORI.

Ressource :

Bogotà sin violencia hacia las mujeres: Un desafío posible:  Retos de las políticas de seguridad ciudadana y convivencia desde un enfoque de género [Bogota sans violence envers les femmes : un défi à relever: Problèmes liés aux politiques pour la sécurité publique et la coexistence du point de vue du genre] (2010). Cette publication présente et analyse les difficultés à résoudre pour élaborer et mettre en application des politiques visant à prévenir et à éliminer la violence à l’égard des femmes, dans la ville de Bogota. Elle traite de 5 domaines clés, à savoir les notions culturelles de genre et de violence à l’égard des femmes, l’urbanisme et l’aménagement urbain, l’institutionnalisation et l’intégration des politiques relatives au genre et à la sécurité, et l’application d’une approche genrée dans le système judiciaire. Disponible en espagnol.

 

Utilisez l’action positive pour faire connaître les agences, les produits et les services destinés à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

L’action positive vise à neutraliser, à rectifier et à éliminer la discrimination directe ou indirecte envers les femmes. Il s’agit d’actions rectificatives destinées à résoudre les problèmes de discrimination et d’inégalité qu’affrontent les femmes dans la satisfaction de leurs besoins et la réalisation de leurs droits. L’allocation de ressources à certains programmes réservés aux femmes ou l’établissement de quotas d’accès à certains avantages ou services constituent des exemples d’actions à envisager pour remédier aux discriminations envers les femmes (Rainero, Rodigou, Pérez, 2006). Un autre exemple d’action positive est l’établissement de quotas en matière de logement, aux termes desquels un certain nombre d’unités d’habitation sont réservées aux femmes qui ont été victimes de la violence et ont des enfants à charge. Les autorités municipales devront également avoir recours à l’action positive pour faire connaître les produits et les autres moyens de prévention et d’assistance utilisés pour combattre la violence contre les femmes, vu la nature singulière de celle-ci. Il est indispensable que les organisations, les sections et les personnes chargées de la lutte contre la violence envers les femmes reçoivent une formation sur cette question et sur l’aménagement de villes sûres pour les femmes. Un  personnel féminin plus nombreux dans les postes de police, des services téléphoniques de secours et des abris et des centres d’appui réservés aux femmes à risque sont quelques exemples de ressources utiles dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Étude de cas : Family Violence Prevention Programme [Programme de prévention de la violence familiale] – Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard (Canada).

Développé conjointement par les services de la police municipale, l’administration municipale et le Conseil municipal de la Ville de Charlottetown, le programme de prévention de la violencfamiliale a été choisi parmi les pratiques optimales par Femmes et Villes international qui lui a décerné le prix Sécurité des femmes 2004. La Ville de Charlottetown s’est engagée à promouvoir la sensibilisation, l’éducation, la prévention et l’intervention en matière de violence familiale. L’ultime objectif de ces activités est de faire prendre conscience à l’ensemble des gestionnaires, des superviseurs et des autres employés municipaux de leurs rôles et responsabilités dans l’élimination de la violence familiale de la communauté. Cette mission a abouti à la mise en place du Programme « Turning the Tide on Family Violence » [Inverser la tendance en matière de violence familiale], qui préconise l’adoption d’une approche holistique de la sensibilisation et de l’éducation de la communauté sur les questions de violence familiale. Le programme s’efforce de faciliter l’établissement d’alliances entre les pouvoirs publics et le secteur associatif, de renforcer le dispositif réglementaire et les ressources humaines de la municipalité et de mobiliser le concours des citoyens et d’encourager ceux-ci à fournir des retours d’information au moyen de présentations accessibles via Internet et autres moyens de communication. Disponible en anglais.

Les sexospécificités doivent être prises en considération dans tous les domaines de l’action municipale.

Intégrez et faites participer les services municipaux au développement et à la mise en place de programmes et d’actions qui combattent la violence envers les femmes. Les politiques municipales sensibles aux sexospécificités exigent l’engagement de tous les services municipaux. Il est par conséquent indispensable que les représentants de ces services joignent leurs efforts pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies appropriées. Leur coopération est essentielle pour éviter de séparer et de cloisonner les sujets intéressant les femmes à l’intérieur d’un service ou d’une section donnée. Une telle coopération garantit par ailleurs que les autorités municipales adopteront une approche globale à l’aménagement de villes plus sûres et plus inclusives pour les femmes. Les organismes publics chargés de la sécurité urbaine, des questions sociales, des travaux et des transports publics, du logement et de l’aménagement urbain, de la justice, de la santé, de l’éducation et de l’emploi doivent être associés à cette entreprise. Il faut également, lors de l’adoption de politiques sensibles aux sexospécificités, que chacun de ces organismes prenne des mesures destinées à faciliter l’accès des femmes aux services qu’ils leur offrent.

Exemple :

Charte montréalaise des droits et des responsabilités, Montréal (Canada).

Le Conseil municipal de Montréal a adopté une charte des droits et des responsabilités, qui énonce, comme son nom l’indique, les droits et les responsabilités de tous les habitants de la ville. Ce document confère ces droits et impose ces responsabilités aux citoyens ainsi qu’aux employés des instances publiques. Il reconnaît expressément que les femmes ont des besoins spécifiques dans la ville, notamment en matière de sécurité. Dès lors, la ville, son public et tous ses services sont tenus de reconnaître l’unicité de l’expérience des femmes et des filles dans la ville et d’en tenir compte dans tous les processus décisionnels. La Charte montréalaise des droits et des responsabilités est disponible en français et en anglais.

Ressource :

La ville pour l’égalité: une méthodologie et de bonnes pratiques pour l’égalité des hommes et des femmes (Conseil des communes et régions d’Europe, 2005). Commission européenne – DG Emploi et affaires sociales. Ce guide, qui s’adresse essentiellement aux employés municipaux, propose des politiques et des activités municipales destinées à faire bénéficier les femmes des mêmes chances que les hommes dans plusieurs aspects de la vie urbaine. Ces chances se situent dans les domaines de la prise de décisions à l’échelle locale, de l’administration publique, des données statistiques, des budgets municipaux, de l’aménagement urbain, du logement, de l’éducation, de l’emploi, de la santé, des sports et d’autres domaines. Les conseils et propositions reposent sur la recherche. Le chapitre 3 intitulé « Une prise en considération de l’égalité dans tous les domaines de l’action municipale » décrit la manière d’intégrer la dimension genre dans les différents services de l’administration locale (organisation, aménagement de l’espace, transports et logement urbains, éducation, intégration des minorités, sécurité et action contre toutes les formes de violence). Le guide décrit également nombre d’actions et de stratégies adoptées par les gouvernements de différents pays dans le monde. Disponible en allemand, en anglais, en espagnol, en français et en italien.

Coordonnez les actions des divers organismes gouvernementaux.

L’efficacité des programmes locaux de défense de l’égalité des sexes dépend de la communication et de la collaboration des divers services de l’administration au niveau local, ainsi que des organismes gouvernementaux aux niveaux local, provincial, régional, sous-national et national. Les programmes bénéficieront ainsi d’une coopération optimale et du déploiement de toutes les capacités institutionnelles disponibles. Par ailleurs, la coordination des actions municipales entraînera l’allocation de ressources plus importantes, ces actions locales s’inscrivant dans le cadre plus large de l’action gouvernementale. Pour assurer la complémentarité des activités, il convient d’établir des mécanismes de communication et de coordination des différentes entités, qui bénéficieront ainsi du partage des expériences et des connaissances. Les organismes qui ont la charge de la  planification urbaine, des questions féminines et des questions se rapportant à l’égalité des sexes, aux transports, au développement social et à d’autres questions sont les plus à même d’être appelées à coordonner leurs activités. La communication et la coordination permanentes a pour effet de relier les actions concrètes des organismes et des services municipaux ou nationaux axés sur la lutte contre la violence envers les femmes, qui se renforcent mutuellement, assurant ainsi une approche holistique du problème.

Exemple :

Registro Central de Abuso Sexual [Registre central des abus sexuels]. Bogota (Colombie).

 Le registre regroupe des informations officielles sur les crimes et délits sexuels en général, et sur les condamnations pour atteintes à la liberté, à l’intégrité et au développement sexuel des jeunes filles, des garçons et des adolescents, en particulier. Les informations sont constamment reprises et actualisées dans la base de données. Le registre central a pour objectif de définir la nature des crimes et délits afin de mieux adapter les stratégies publiques de prévention et d’action en matière de violence sexuelle. Disponible en espagnol.

Étude de cas : L’Observatoire départemental des violences envers des femmes, Seine-Saint-Denis (France)

L’Observatoire a été établi en 2002, le premier de ce type en France. Il apporte son soutien au travail collaboratif de ses partenaires et s’efforce de sensibiliser l’opinion à l’importance de faire cesser la violence envers les femmes. En tant que programme du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, l’Observatoire remplit de nombreuses fonctions. En termes concrets, c’est un lieu d’échanges et de réflexion, un outil analytique et statistique et un vecteur de communication et de diffusion d’information. L’Observatoire a été établi pour remédier à l’absence de communication et de coordination entre les nombreuses organisations et institutions françaises qui travaillent sur les questions touchant à la violence contre les femmes.  Il devrait faciliter l’élaboration de stratégies de prévention et d’élimination de la violence sexiste mieux coordonnées et mieux informées. L’Observatoire a contribué à mieux faire connaître le problème de la violence envers les femmes en France et a été à l’origine de l’allocation de ressources supplémentaires aux organisations et aux services qui traitent de ce problème. Outre ses activités d’évaluation de l’ampleur de ce phénomène, l’Observatoire propose des actions et des solutions concrètes pour remédier au problème. À titre d’exemple, il a élaboré un protocole pour aider les victimes de mariages forcés. Un dispositif stratégique de soutien aux victimes a été mis en place avec le concours des associations spécialisées, des experts de l’éducation nationale, des experts des services municipaux de la santé et de l’éducation, des magistrats du ministère public, et des juges des tribunaux familiaux. Le protocole est devenu loi en avril 2006. La nouvelle loi stipule expressément que le consentement est une condition préalable au mariage, et à toute relation sexuelle, y compris celles entre conjoints. Disponible en français.

Des informations sur d’autres observatoires dans le monde sont disponibles dans la donnée de base des outils (cocher la case observatoires sous le filtre des catégories).

Ressource :

« Gouvernement local et voix des femmes : dans Femmes et sécurité communautaire : Manuel d’outils pour la planification de communautés plus sûres [« Local Government and Women’s Voices in Women and Community Safety: A Resource Book on Planning for Safer Communities] (Cowichan Women Against Violence Society, 2002). Section 3, pages 17-35. Cette section souligne l’importance du rôle du gouvernement local et des politiques publiques dans l’aménagement de villes sûres pour les femmes. Il comporte des propositions, des exemples et un questionnaire s’adressant aux autorités locales sur la manière dont les services municipaux traitent du problème de l’aménagement de villes sûres pour les femmes dans leurs actions, politiques et programmes. Disponible en français et en anglais.