Formation des professionnels

Dernière modification: February 25, 2011

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  •  La législation doit prévoir une formation des professionnels de la santé, de l’enseignement et des services sociaux, des spécialistes de la jeunesse, des policiers, des magistrats du ministère public et de l’ensemble du personnel judiciaire à la problématique des MGF. Cette formation doit être intégrée au cursus principal de ces professions.
  • La législation doit préciser que les professionnels de la santé recevront une formation régulière concernant la prévention en matière de MGF, l’assistance aux victimes des MGF et l’abolition de la médicalisation des MGF. La législation doit prévoir l’allocation de fonds à cet effet.
  • La législation prévoira en outre que les responsables de l’application des lois, les fonctionnaires des services de l’immigration et toute autre personne susceptible d’entrer en contact avec des populations immigrantes pratiquant les MGF devront bénéficier d'une formation et de programmes éducatifs culturellement appropriés, élaborés par des organisations ancrées dans les différentes communautés et permettant de comprendre la situation de ces groupes de réfugiés ou d'immigrés, ainsi que des facteurs contribuant au maintien en leur sein de la pratique des MGF.

 

 

ÉTUDE DE CAS – Rapport final du programme DAPHNÉ n° 97/2/096, « Pour un consensus concernant les mutilations génitales féminines dans l'Union européenne » (en anglais)

Mené par le Centre international de santé reproductive, la section néerlandaise de l’organisation Défense des enfants - International et l’Institut tropical royal d’Amsterdam, le programme Daphné sur les mutilations génitales féminines en Europe avait pour objectif d’étudier les aspects juridiques, médicaux et socioculturels des MGF en Europe, ainsi que les ressources permettant de préparer une stratégie européenne de lutte contre cette pratique. Il a permis de répertorier les lois et ressources existantes en matière de MGF au sein de l’Union européenne, et de formuler des recommandations destinées à renforcer la lutte contre celles-ci à tous les échelons. Le rapport final rédigé à l’issue de ce programme formulait entre autres les recommandations suivantes :

 

Il convient de mener à différents niveaux une action éducative en direction des professionnels de la santé, en faisant appel à divers documents et méthodologies :

- dans les hôpitaux locaux et au niveau des soins élémentaires (généralistes et services de santé des établissements scolaires) : lignes directrices, jours d’étude, formation sur site, information par le biais des bibliothèques hospitalières et universitaires ;

- au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche : par l’intégration de la question des MGF dans l’ensemble des cursus d’études, des revues et des manuels médicaux et paramédicaux ;

- au niveau national : lignes directrices concernant les aspects socioculturels, médicaux et juridiques des MGF, destinées à l’ensemble des organisations professionnelles médicales et paramédicales, ainsi qu'aux membres européens de ces professions travaillant dans des pays où sont effectuées des MGF ;

- au niveau européen : cours pratiques à l’intention des professionnels de la santé.