Quand est-il logique de lancer une e-campagne ?

Dernière modification: January 03, 2012

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Les options
Les options
  • Si la campagne dispose parmi les membres de personnel de gens qui connaissent les divers outils électroniques de communication.
  • Si l’on cherche à atteindre des publics nombreux et éparpillés dont les membres font régulièrement usage de moyens électroniques de communication. Dans les pays où l’emploi de l’internet ou de la téléphonie mobile est largement répandu, les campagnes de plaidoyer comme celles visant à modifier les comportements font largement usage d’outils électroniques de communication.
  • Pour obtenir une action immédiate : par exemple, lorsque les responsables de la campagne apprennent un vendredi que le problème visé par la campagne sera débattu au parlement le lundi et souhaitent mobiliser les électeurs pour qu’ils fassent connaître leur position à leur représentant au parlement.
  • Pour diffuser une quantité considérable d’information disponible à un coût relativement bas, par exemple en l’affichant sur un site Web ou en le diffusant au moyen du courriel.

À noter :

  • Comme tout autre média, les e-campagnes doivent être organisées soigneusement et de manière réfléchie. On s’abstiendra d’utiliser un outil à la hâte avant d’avoir procédé à une analyse coûts-bénéfices (sans oublier le temps du personnel et l’expertise technique). Les campagnes électroniques de conception défectueuse peuvent porter atteinte à votre crédibilité, et l’usage inapproprié de certains outils, par exemple un recours abusif au courriel, risque d’irriter les publics cibles.
  • Souvenez-vous de la fracture numérique entre les deux sexes. Pour plusieurs raisons (notamment les écarts entre le revenu moyen des femmes et celui des hommes et l’inégalité d’accès à l’éducation), les femmes emploient généralement moins les médias électroniques, auxquels elles ont aussi moins fréquemment accès que les hommes. Néanmoins, le public ciblé dans certains cas spécifiques peut parfaitement disposer de moyens informatiques et savoir les utiliser.
  • Tenez compte de la vitesse de la connexion internet des utilisateurs ciblés : on évitera les animations ou le téléchargement de fichiers volumineux si le public cible ne dispose que de connexions lentes.
  • Abstenez-vous de toute activité d’e-campagne si aucun membre de votre organisation ou de votre alliance ne connaît les outils voulus ou si votre public n’emploie que rarement les médias électroniques.

Lutter contre la violence à l’égard des femmes au moyen de la technologie

Le manque de ressources suffisantes, d’information ou d’analyse explorant les politiques et les technologies de communication qui préviennent, minimisent ou combattent la violence envers les femmes pose problème pour les intervenants actifs dans le domaine. Pour y remédier, l’APC Women’s Networking Support Programme (APC WNSP) [Programme d’appui aux réseaux de femmes de l’Association for Progressive Communications]exécute un projet de deux ans et demi (lancé au début 2009) en vue d’accroître l’usage fait par les femmes des technologies de l’information et des communications (TIC) pour combattre la violence à l’égard des femmes, tout particulièrement en aidant les femmes à évoluer sur le terrain piégé des TIC où les libertés s’accompagnent de problèmes croissants de confidentialité et de sécurité.

Dans le cadre de ce projet, GenderIT.org a publié une série de documents établissant une situation de référence et décrivant l’état du droit et des politiques sur les TIC et la violence à l’égard des femmes dans 12 pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Ces descriptifs illustrent les diverses possibilités et difficultés concernant l’impact des TIC sur la violence à l’égard des femmes, soit que ces technologies aggravent le problème (par exemple par leur emploi dans la traite des personnes) soit qu’elles apportent des solutions (par exemple ont fournissant des plates-formes qui permettent aux femmes de coopérer et d’agir en réseaux contre la violence). Parmi les sujets analysés figurent l’accès à l’internet et à la téléphonie mobile, l’emploi de ces technologies, le respect de la vie privée et l’emploi non autorisé d’images de femmes et de filles, le cyberharcèlement des adolescentes, l’emploi croissant des téléphones mobiles en tant que moyen de resserrement du contrôle et de la surveillance des femmes et l’usage des TIC pour mieux protéger les victimes de la violence et leur venir en aide.

Pour en savoir davantage : Erika Smith and Sonia Randhawa, Violence Against Women and ICTs [La violence à l’égard des femmes et les TIC], Gender Centred Bulletin, GenderIt.org, 2009.

Des abstracts des descriptifs de pays – Argentine, Cambodge, Brésil, Colombie, Congo, RD Congo, Îles du Pacifique, Malaisie, Pakistan, Philippines, Afrique du Sud et  Ouganda – sont disponibles sur le site Web de l’association.

Outil :

Fairsay, Oxfam GB, Advocacy Online, 2008. E-Campaigning Resource Pack [Dossier de ressources pour les e-campagnes]