Adopter une apporoche axée sur les droits de l'homme

Dernière modification: October 31, 2010

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Approche axée sur les droits de l’homme

La violence à l’égard des femmes est une violation des droits humains. Proclamée question des droits de l’homme dans la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et dans d’autres instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme , la violence à l’égard des femmes contrevient au principe de l’égalité entre les hommes et les femmes et persiste en raison de cette inégalité. La stratégie de lutte contre la violence à l’égard des femmes exige, du point de vue des droits humains, que l’inégalité entre les sexes soit considérée comme la cause profonde de cette violence et que les droits et libertés des femmes proclamés dans la CEDAW soient confirmés. Les États ont l’obligation de promouvoir et de protéger ces droits et les actions qu’ils envisagent ou entreprennent doivent aller dans ce sens.

La stratégie axée sur les droits de l’homme doit passer par le développement des capacités des «garants des lois », c’est-à-dire les organismes chargés de veiller à leur application (justice, agents de la sécurité et forces de l’ordre, agents de la santé et enseignants, entre autres) en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes, à leur signification et à la manière de les faire respecter dans un contexte de violence à l’égard des femmes. Cela veut dire, en des termes pratiques, qu’il faudra :

  • veiller à ce que les prestataires de services reconnaissent le droit de la femme de décider de déposer une plainte pour mauvais traitement ou d’entamer des poursuites judiciaires ou toute autre action en justice.
  • s’assurer que les agents des forces de l’ordre comprennent qu’il est de leur devoir (à la demande de la femme) d’intervenir dans des situations de violence domestique, même lorsque cette violence se déroule à l’intérieur du foyer.
  • s’assurer que les procédures judiciaires (par exemple le genre de preuve autorisée ou pas dans les cas de sévices sexuelles, la question de l’imprescriptibilité des plaintes, etc.) tiennent compte de la nature sexiste du crime et du fait que la survivante de la violence risque d’être victime de la marginalisation et de la discrimination, ce qui peut la dissuader de porter plainte tout de suite.
  • Garantir en permanence la sécurité, la confidentialité et l’anonymat des démarches de la victime.

 

L’approche axée sur les droits de l’homme passe également par le développement des capacités des ” détentrices des droits » (femmes et filles), de sorte qu’elles puissent jouir pleinement des droits qui leur sont garantis. En termes pratiques, il importe de :

  • S’assurer que les services sont disponibles, faciles d’accès et connues des femmes.
  • Mettre en place des campagnes de sensibilisation à la tolérance zéro de la violence à l’égard des femmes afin d’éliminer la marginalisation et de changer les mentalités qui tolèrent la violation des droits de l’homme.
  • Offrir aux femmes une formation en droit  juridique.
  • Chercher la coopération des chefs coutumiers, traditionnels et religieux (qui souscrivent au principe du respect des droits de l’homme et de l’égalité des sexes) pour atteindre les groupes de femmes qui ont du mal à accéder aux services comme les femmes âgées, les femmes handicapées, les femmes immigrantes et les femmes appartenant aux minorités ethniques, et avec lesquelles ils ont des contacts fréquents.